2 mars 2020
Oh ! Je n'avais pas eu une telle décharge de mon esprit depuis quelques-mois ; cette énorme tapine des césars, Aissa Maiga, me donne le prétexte de vous revenir enfin !
Ici bas, nous ferons une analyse imagée des séquences de son discours :
Voyez son entrée, digne des séries B de la télévision américaine, ses deux lourdes jambes en cadence avec les applaudissements et les percussions ; sa robe qui ne sait pas bien choisir à son esprit ou la fraternité des uns, ou l'origine des autres ; la brillance des occidentaux, ou le fatras incorrigible de ces vieux damnés d'éternels ; femme en vaudou, ou femme en Dior - elle ne sait pas, elle ne sait pas et pourtant le sourire aux lèvres de ses déchausseurs de fémur ; elle fait irruption tout auprès de sa croûte, de son gratin, et dans sa tente de famille du cinéma, et les dents en l'air comme pour mijoter un couperet - elle veut préparer sa maïzena de nanti.
Aissa a des ancêtres cannibales ; toute prête au chaudron biberonné par sa mère - elle ingurgite reposant sur ses mamelons giratoire la moitié de bicarbonate de ses sales-blancs qu'elle ne respecte plus ; et l'autre sauciflard en saucée, bouillie ou bien moite dont elle s’enivre tant, bourgeoise devenue, bas-de-laine en bas-âge, désormais gras-de-l'aine. Elle a bu, manger mille fois aux pris-de-boissons, buvettes et caterings que les équipes techniques préparaient à ses palmes d'actrice honteusement dévoyé. Et déjà je l'entends me parler au travers ses oursins, à la table d'un grand restaurant "je suis en dehors de tout ça" ah mon dieu ! Cette actrice lourdée dans le milieu comme autant de ces gabegies humaines ostensibles à leur peaux et moins à leurs pays et qui sont bien censés représentés, en symbole poreux et sans viscère, le combat le plus social de la décennie - enfin, enfin admettons, je la laisse venir à moi.
"Bonsoir, bonsoir, bonsoir la famille ! Bien ou Bien ?"
Elle se croit marrante l'infâme, eh quoi j'entre en conviction ! Cette époque de basse-terre, de bas-cieux, de grandeur éolienne ; et qui joue la proximité comme de ces cachets d'asiles donné par l'infirmier-juron à l'infirme du jour ; toute l'hypocrisie de ses tutoiements, de ses proximités de basse-cour, de ses amourettes d'une poule et d'un cochon - toute ses chamailleries, entrecroisades, et bagatelles pour un macramé d'art-déco ; toutes ses parures, ersatz en vapoteuse de calumet ! Illusions de flagrances, d'inspiration, de vraies et vrai intelligence, profondeur et amitié - et plutôt, en tout et pour tout la famille des quartiers, la mifa, le rofré, le fraire ; toutes ses immondices qui veulent paraître de tout coté, qui prennent leur bras et jambes de monstres à demi-queue, monstres qui me suivent à moi, dans les astres autant que dans ma vie ; et qui chaque jour, hachant dans les rues mes comparses, aussi bien font des massacres au bout d'une Afrique qui n'en finit plus de poncif - qui pour se sentir fières et fiérots ses maraveurs de plomberie, en tenue de cirque, bleue de travail dans les villes ; et se pensent virils ou puissant, ont chaque jour à se croire les plus "effrayants", les ennemis publics, chaque jour ses monstres se croient des monstres d'occident et Aissa un Dracula ; mais il n'en ait rien.
Son regard de carnassière, de croupière des jeux-sont-fait me laisse bien optimiste qu'une fois pour toute, à la tête de ses académiciens des césars il y a du rouge au front qui se dément pour le tapis, mais qui vigoureusement s'évertue à monter.
Ce rire alvéolé, on croirait entendre je ne sais quoi d'un soutien dans le fond de la salle ; mais la grande majorité doit se taire, se rasseoir dans son mutisme et sa crispation devant l'éphéméride actrice, aux talents aussi éphémère que peu charmant ; papillon de nuit et rien d'autre ; elle voudra rire mais gloussera par défécation de son esprit - qu'elle est laide et informe, comme elle croise ses jambes, touche son sainte-nitouche, sa cuisse de jambon de bayonne vieillit en cave ; comme elle se veut croire convaincante alors qu'au devant du monde, dans son propre ridicule elle se met à pourrir - elle est laide, laide avant cela, devenue hideuse après une seconde d'atermoiement - un silence à murer pour toujours ses traits de morte-en-couche ; se croyant drôle à l'égard des autres, elle fait rire par mégarde à son encontre. Outrecuidance de la bêtise de se croire absolument baba, ravie de sa propre déchéance ; de ses voiliers mis en demi-teinte vers l'horizon des barbares en distinction : Aissa est morte de rire. Ce premier degré pourtant n'a jamais été aussi primaire.
"Je peux pas m'empêcher de compter le nombre de noirs"
Ah tiens, pardon, ce n'est pas de ma faute vraiment ; c'est plus fort que moi à moi donc ! Elle voudrait voir assis au-devant d'elle plus d'une seule fois l'Afrique, briguant la myrte et le laurier plus d'un Congo ! Si bien,moi non plus je ne vais pas m'empêcher et je vais compter les noirs dans les équipes techniques : zéro ! Et non zéro par nombre, zéro par zéro pointé ! Aucun examen de remis, aucune passion si ce n'est celle de passer au devant de la caméra, de briller comme égérie d'une frivolité sexuelle, avec la corne de l'Afrique en plein fond de caisse ! Aissa, comptes bien et t'interroges ! Tu ne serais mieux faire qu'en te demandant pour de bon ! Enfin, cette fabuleuse décharnée de tout cœur se veut excusable ! Pardonnez-là ! Allons ! La minorité dans ce pays minore les forfaitures !
"C'était toi le noir avant la diversité !"
Dieu ! Même ce grand babouineur de Cassel n'y comprends rien ! Il aura pourtant plus d'une fois, en coulisse donnait sa chance à la Grassaissa - et refus après refus, comme l'Aissa cherchait la férule plus que le fer - il a bien dû laisser tomber. C'est qu'elle devait absolument penser au seul film avec Cassel qu'elle estime avec ce bonheur des attardés ; "La Haine, quel grand film !" doit-elle se dire. Mais une fois encore doit-elle se faire pardonner que dans son imagination elle ait voulu voir un petit noir dans le rôle du petit blanc de Cassel. Humour malencontreux d'une dimanche de basane ; pompeuse l'Aissa comme au devant de la vidange d'une mercedes comme lorsqu'enfant encore, avec ces fraires de quartiers, elle chipotait à qui mieux mieux iraient "chourave" l'effigie d'une voiture et la revendre ensuite au marché noir non encore assez noir.
"Show Must Go On"
Ce charisme de présentatrice de journal télévisée ; le ton trop honteusement maniérée pour ne pas sembler argotique et enfin - surtout la sublime impression du vide dans un esprit qui se sentait trop frontalement irrésistible ! Je n'ai jamais senti à mes heures nouvelles autant la saveur de ces émotions remis en froc, ceinturé, de ses enfants du diables qui se croyaient des anges et pleins de grâces.
A cet instant elle a raté sa prestation de maitwesse. Elles cherchent l'appui d'un public moribonds pour ses orfèvreries dans lequel il n'a aucune part et qui prodigieusement se met à l'échauffer ; ces victimisations de circonstances, d'ici nous sommes plus ou moins fidèles, plus ou moins bien lotis en ça ou là - enfin, nous autres, nous autres - les gens surtout qui sont des nous autres ne sont rien d'eux-même et cherche la distinction parmi une élection. Modeste parmi les modestes et mauvais parmi les mauvais ; ils veulent pour se conférer leur propre tragédie se sentir populaire à condition d'être le seul peuple qui soit possible.
Enfin, enfin elle me lasse cette ramoneuse de morale ! Cette discursive d'inclusion ! Elle voudrait Madame que le manque de talent ne soit donné qu'à ceux qui bien entendu n'ont pas la jachère de posséder une peau qui ne les déjoue pas ! Mais, faiseuse de Caspienne une fois encore - tu n'as pas assez de talent, tu le montres ce soir-là pour t'inclure autrement que parmi les décoinceurs d'envellopes ; tu n'as pas le talent pour être nominé, être appelé, être autre-chose que ce avec quoi tu tapines à merveilles ! Comme Aissa tu lubrifies ta peau en attendant qu'elle reluise sous les phares des réalisateurs ! Comme tu aimerais voir tes yeux non pas emplis de gaveaux mais de l'or à tes pieds ; voir, tes oripeaux de vieilles filles de savanes portait le césar en boubou !
Mais tu n'es rien en attendant que ton futur soit le présent ; tant qu'il voudra bien rester à terre devant ton nez à Daurimène de ses blancs que tu voudrais en dehors du monde ; tant que nous serons là tu ne ressembleras à rien de ce qui fait la puissance du cinéma ; nous serons là pour te discriminer le talent et l'inintelligence de tes conceptions !
Grassaissa ! Comme Nick Conrad en la matière, tu es une indigeste de la république.
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