9 mai 2019
Se peut être une fable, mais une fois encore nous retrouvons nos abêties. Combien de temps ne faut-il pas à nos pèlerins de l'intelligence pour se vautrer dans le recul ? Les voit-on, tous attablés au même repas ; tout nos gourmands au banquet le plus adorable, émiettant leur doigts à toute les surfaces, tâtant les chairs des animaux ; comme ils ont des curiosités enfantines ! Chacun de reconnaître à cette aile de poulet peut-être l'ancienne mémoire de ses aïeux. Les verra-t-on jusqu'à l'éternité, porter bien haut-le-front les bannerets des credo, des convictions, des estimes, jusqu'au suçoir toujours du monde entier ! Oui de plus en plus, les grosses mondaines, les mondains aussi interminable, voudront, pour tout goûter et pour donner l'avis ; suçoter les ailerons de tout les envols ; des élans surtout ils se feront un régal ! Après avoir goûter du bout du nez pour donner l'avis le plus attendu, les bourgeois boulimiques parleront sans cesse - afin que ne puisse surnager dans leur sauce de Gombo, aucune des saines opinions de vindicte - ils parleront de nos grandiloquentes sciences sociales. Ils tenteront d'abord, matois adorés qu'ils sont tous, de voir avec leur bons yeux dessous des paupières tuméfiés de graisses de volaille, le sempiternel, saint-graal chez nos chevaliers de l’attablée ronde : l'indéfaisable second degré. Oui ! Le magique esprit d'intelligence, qui sait marquer des sorts à tout les hommes épris des singularités. Comme il est convenu à notre époque et nous connaissons les tours, les passes-passes dont on sait bien se revêtir afin de s’acclimater aux cieux des acclamations. Se tourner l'esprit, pour mieux entendre à son oreille peut-être la première sonorité d'une voix crapuleuse qui ne devait pas être la bonne. Il faut savoir choisir son angle, par quelle entrée, quel sens pourrions-nous alors nous laisser faire le plus intelligemment la bête à deux dos. Une fois trouvé sa profondeur, il faudra bien que nos gourmets toujours plus excentriques autant qu'il ne surprennent jamais - cherchent à définir enfin par les science sociales les bajoues du fautif ; ils diront : "ceux-là ont une raison d'être mauvais ! Plus encore peuvent-ils appelés à changer le goût des palais et même le palais des princes, ils ne faudrait pas que nous ayons nous autres à oublier comment nous avons mis à nos réserves les ancêtres de ses si pauvre dauphins ! Ah le mauvais goût ! Oui, cyclique toujours, le mauvais emporte le mauvais - la société corromps les vivres qui naissent avec de la bonté. Voilà ! Nous avons parqués le Makrout et le Mafé aux étagères de nos cuisines et nous avons refusé l'emploi - qu'on s'en châtie en les permettant ! - de ses mets peu ordinaire : ceux-là qu'il serait bien juste de nommer les indigestes de la république !" Ah ! Ces pauvres repas martyrisés, relaps d'une faune entière de nourriture ! Rompus à être pour toute leur existence les plus tristes sir, les plus délaissés et abandonnés, quel malheur !
Enfin, voit-on à notre banquet des plus fins délices, aussi les plus savoureux endimanchés qui s'enjoignent après avoir vu les grosses-pantes reniflaient les condiments, ils vienne nous montrer qu'à chacune de leur modeste manche, il y a des rebords de vertus. Ceux-là plus que les autres, ont déjà vu pondre des œufs d'or et comme ils savent qu'elle est le bon goût des choses, lequel il faut apprécier, lequel nous devons laisser - ils viennent au banquet et déclament en copiant l'attention des poulets : "Voici, je suis marmite, regardez-moi ! Il n'est pas bon que de manger la sottise, laissez-là de coté, ne lui donnait pas plus de fortune ! Elle est inconnue, faut-il qu'elle le reste ! Sinon demain nous verrons ses plats affreux servis aux grandes tables, nous tolérerons ses morceaux de haut-le-coeur jusqu'aux fourneaux des cuisines. Aveuglés de promesses et de lauriers, nous verrons bien des chefs dépraver leur haleine au maux-gré de la cour ! Ne donner pas plus de forces à la force qui vient !"
Voyez donc comme ils sont tous ; à ne jamais vouloir donner une importance à une chose qui n'en a pas. A n'importe quoi donnons-en ! Il nous faut être plus que des animaux contre ses mœurs qui nous tordent le cou ! Comme eux devrons nous dire sans cesse : "Ce monsieur, oui monsieur le procureur m'a bien étranglé, mais je crois qu'il ne faut pas lui en tenir rigueur, ou tout du moins, vraiment il n'a fait que m'écorcher. Ça n'a pas grande importance."
Quand nous arrêterons-nous de n’être que des esprits ! Le cerveau n'a sauvé des hommes que lorsqu'il servait à l'action ; théorie sur théorie, bientôt pour ramasser la bonne paire de sacrum, la bonne posture - nous faudra-t-il le temps de nous accroupir sur les si peu chalandes, bâtisses interminables d'idées, de replis, de sur-soi - tout un monde pour juger d'un accusé ! Le plus immonde des hommes, dans ce continent d'Europe se verra dans une cour de justice accompagné des mains comme une fillette à sa cour de récré ; ici, comme la petite il jouira d'une aisance formidable, des yeux couplés à des crève-cœurs verront en lui des milliers d’innocents ! Que voulez-vous, ces messieurs-dames qui seront borgnes, diront "je juge à demi-lieu ! Il est né dans le moins, que pouvait-il devenir d'autre ? Nous avons tort ! L'accusé est acquittable et nous sommes accusable !"
Ah mes amis ! Comme de nos jours la naissance innocente ! Nous sommes, nous autres les blancs, attaché au milieu du monde, attendant sa résolution auprès des hommes qui prennent des positions - nous servirons d'un charnier à moins que nous soyons des cendres bien rétives ! Entourés des queues et des calottes des martyrs de la peau et des familles prétoriennes ! Nous sommes bien les élus qui se chargeront des feux de la France ; tirez l'arme haute ! Au front des uns et des autres. Le temps est bien fini des mandarins ! Fini l'empire de l'intellect : à tous contre nous seul, l'échappatoire c'est l'émeute !
Plus que de la justification, nous voulons de la justice. Dût-elle être menteuse et fourbe et ingrate - dût-elle houspiller et mordre aux jambes des innocents ; nous la voulons résolument capable et nous la voulons féroce aux méchants ! Peu importe aussi, comme le dise certains, que nous mettions à la place publique ces infâmes ! Que nous les rendions célèbres que nous importe, tant qu'ils sont empêchés !
Au temps des hommes de bonne volontés ; au bord des tavernes où les hommes venaient boire - combien d'affichettes voyaient-on qui annonçaient pour le soir le sommaire des exécutions ! C'était un évènement comme aujourd'hui peut l'être un film très attendu ; que d'abonder en nombre au lieu des guillotines pour voir le mortellement condamné mortellement subir la simple volonté de juger simplement. Nous trouvions comme seul embarras un panier pour les têtes. Nous n'en n'avions que faire que les hommes qui sont condamnables puissent être présentables ou ne le soient pas ; qu'ils furent bien connu ou non avant qu'on ne recouvrit leur dette au moyen de la sentence - et nous n'attachions justement aucune importance à ce que les assassiner puisse les rendre immortels ! Sans quoi nous aurions éviter au temps des révolutions de couper de ses nuques à tout va ; ni celle du Roi et comme à notre époque, nous l'aurions voulu plutôt oublié ; croyant que l'oubli suffirait à le musser.
Ah ! Je dois bien rajouter cette dernière chose : Nick Conrad ne saurait pas s'excuser sans que son label ne le lui demande ; la dernière phrase de son clip est signée pour les formes. Elle est celle d'un lâche qui ne sait pas tenir sa propre moue au devant d'un ministère, sa production, qui lui incombe de donner des justifications ! Elle est lâche parce-qu’il aurait bien peur de perdre son argent pour ses idées.
Ensuite, comprenons-la, il dédit sa "france" aux médias qu'ils l'ont mal-jugées. Mais la jeune femme blanche qu'il étrangle sur ses collines ; était-elle un média ? Avait-elle, dans son clip un seul rapport avec les médias ? Non, il étranglait la France et plus encore, il étranglait une blanche. Rappelons aussi que ce dernier message est la seule phrase qu'il n'a pas traduite en Anglais. Demandez-vous pourquoi et haro !
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