11 avril 2019
Que nos transhumanistes ne s'émeuvent pas entièrement ! Que les travailleurs des usines n'aient pas encore à croire que la bonne fée de l'essor robotique puisse donner le bel élan vers la pitié à nos fiévreux capitalistes. J'en vois surtout, des milliers d'ouvriers à leur pause qui buvant de quoi se rendre la journée moins éprouvante, se réjouissent de temps à autres par un sourire bien convenu de l'avancée de nos robots. Ainsi, étant certain qu'ils attendent désormais la libération de leur tôle de gagne-pain et qu'elle se fera on ne sait pas quand mais on le sait ! les voit-on sourire avec la mélancolie d'un lendemain plus doux !
De nombreux journalistes, plus inconscients encore que les autres nous disent que nous serons l'un de ces jours futurs, entièrement remplacés dans nos métiers par les robots, qu'il faudra bien que notre humanité devienne enfin purement culturelle, et que nous n'aurons plus à participer à l'âge d'or de l'humanité, qu'introniser sur le dos des machines. Chacun d'entre-nous donnera libre cours à la séduction des hommes et des femmes, à des passions toujours plus étonnantes pour les arts, et tous, nous serons enfin bien libre de notre liberté.
Voici le grand tableau de maître dont notre époque se veut bien digne d'être une prochaine opérante : que les robots soient un autre berceau et que nous n'ayons rien encore, qui ne puisse nous précipiter dans les vexations, les frustrations, les malheurs de la consommation, de la faim, de la soif et plus encore dans l'aliénation du travail.
O comme nous serions des hommes bénis et nous les serions déjà ! Si le passé, seigneur-d'entre-nous, ne nous avait pas montré la voie la plus suivie, le chemin le plus rompue, le plus facilement arpentable !
Faut-il rêvait seulement par les nuits que nous puissions voir l'un de ces jours le paradis sur terre pour des âmes comme nous autres, plus nombreuses qui n'aurait pas eu la force ou la chance d'être bien-né ? N'oublions pas ces discours sur la main-d'oeuvre pour que nous puissions être sauf de tout espoir. Que feront-ils nos scélérats, dont les mains savent brasser plus encore d'étendu que les bottes de sept lieues - que feront-ils d'une humanité sans service rendue, qui n'aurait à se soucier que de sa subsistance jusqu'au jour de sa mort et sans donner à sa jeunesse un labeur profitable ? Ils n'en feraient rien, et même dans leur esprit cette oisiveté se montrerait dangereuse. Il leur faudrait donc nous anéantir, ou chercher d'autres moyens de nous utiliser.
Que sais-je ! Je veux bien voir de nouveaux métiers, je veux bien voir des pays entièrement se changer en musée et que nous soyons tous, nous autres Français devenus des hôtesses d'accueil !
Ou bien, accepteront-ils peut-être à une échelle plus grande, de nous donner le pain à la bouche jusqu’à ce que nous mourrions - après quoi ils supprimeront notre natalité - accepteront-ils peut-être que nous puissions lézarder ! Mais en contre-partie, sûrement nous serons mander de nous brancher à une prise de notre maison, par laquelle l'on pourra bien se servir de notre électricité biologique comme d'un générateur, pour des infrastructures de la ville ou pour de la revente.
Tout cela est une hypothèse, mais la seule que je sais bien certaine c'est que nous ne finirons pas demain, grâce à des robots de remplacements - d'éprouver l'ancienne ou nouvelle forme d'un travail pour que nous puissions mériter tout de même, aux yeux des capitalistes, notre existence sans que nous soyons improductif. Soyons mignons pour nos maquignons ! Nous faudra t-il nous repentir demain que nous soyons né ? Alors qu'ils nous aurons bien voulu le jour d'avant les robots, et provoquer à la naissance afin que nous puissions alimenter la bonne disposition de leurs couvercles d'argent.
Que nous donnera l'avenir sinon toujours du travail et toujours notre indéfectible liberté d'argutie ?
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