Le Grappin, cher Grappin a beaucoup écrit ces temps-ci dans une indifférence de laquelle on ne me confond pas ; mais je me sens d'humeur à changer ma vue, de mire ; à dévier la course. Je me sens d'humeur mardi-grasse, je suis bien prêts à sonner du haut d'un rempart de mon château des Fumées (Reykja) - sonner comme un Roland sonar sitôt les hordes de berbère ; sonner la grande Sorbonne sonnante et trébuchante ! Espérons que les fesses de mes primosophes soient aussi bien gardé que sont crevardes leurs raisons.
Nous irons jusqu'à cent-vingt, histoire que nous enculions tout les prétendants ; à compter d'une par jour. Et ça commence ce soir !
N'oubliez jamais mes chères avant de vous en prendre à moi : que j'étouffe sans roncevaux.
Je suis l'épée sortie du cul de ma mère, qui était un fourreau.
Quant à mon instrument philosophique, voici donc mon pedigree : stoique, phénoménologue, solipciste, utilitariste, nihiliste.
Parfois pourtant je crois en Dieu, sans que je ne tienne jamais une ligne claire parmi laquelle j'eusse pu briguer ma foi.
Quitte à se prêter au jeu, autant se définir selon le bon vouloir Sébasténnien.
J'ai passé une enfance urbaine, de quartiers macramés, une adolescence rurale à petit village sans-lieu, sans présage, sans fille.
J'ai vaqué ma jeunesse selon les us et coutumes, me suis fait d'une femme une sorte de camisole ; sachant combien je pourrais être impie si j'arborais ma liberté.
Je me retrouve aujourd'hui de l'autre côte du miroir et vainement me cherchant encore, entre-deux eaux, schismatique d'avec mon propre esprit ; en proie solidaire avec toutes mes ambiguïtés, mes contrefaçons, ma vie.
J'empile sans rien apprendre au plus qu'un peu de sacrements anecdotiques ; je collectionne comme les recettes d'un boulanger qui ne parviendrait pas à faire du pain - des savoirs qui ne m'apportent pas une joie souveraine, je n'ai plus l'adolescence pour que mes joues aient à rougir comme de ces lecture de Sade à mes 16 ans - tout cela en vérité ne me dit plus rien - je regarde les philosophes comme les ravis de la messe ; je crois que les romanciers ne sont rien tant que des chapardeurs, à ce qu'ils présagent de choses et d'autres et les condamne à ne pas avoir de réalité ; j'admire encore un peu les poètes qui disent les choses avec une si grande amitié ; un devoir surtout qui n'est rien tant que de montrer comme une minute, une heure est bien parfois le cimetière des volontés ou plus encore le berceau d'un destin.
Les philosophes ont un problème qui n'est pas celui de leur grande-bouche de laquelle ils se servent pour écaler au mieux de petites vérités si peu subites ; remontrons que les poètes ont bien plus souvent été donné de quelque-chose, de quelques intuitions que nos chers néantistes philosophes sans grâce aucune et sans élections n'auront jamais reçu qu'après avoir marmonner dix ou vingt pages, passait des heures entières à nous faire entrevoir une idée ; prenant à travers champs toutes les mers du septentrions ; idée qu'ils ne finissent par trouver qu'après avoir laborieusement dévêtu leur espèce de cerveau.
Je ne cherche pas de vérité ou bien la mienne ; je l'a partagerais avec mes quelques amis si par mégarde je l'a trouvais, mais je sais qu'ayant donné mes ans, ma petite jeunesse à me savonner de toute la philosophie classique ; je n'ai au fond pas trouver autre-chose que des impostures en ce que les gens me semblaient si âgés au travers les siècles, ou bien si peu maitre en eux-même, ou bien si peu de mon voisinage.
Je me suis fait souvent cette réfléxion en les lisant que je n'irais pas où il sont allés si j'en appelais à leur but ; si je choisissais leurs méthodes je ne parviendrais pas à une même philosophie, je ne parviendrais pas à une sorte de finitude, d'antième, de surgissement soudain d'une autre grande vérité que celle de me dire au fond : je suis vivant de ce que je me crois en vie ; je n'ai pas d'autre choix que d'aller et si je me trompe enfin - de me tromper.
J'ai voulu me demander l'essence, la mère de ce qu'ils appelaient du grand nom de philosophie qui n'est plus soit dit qu'une philosophilie et leurs tenants des philosophiles.
J'ai bien souvent cru qu'il existât dans ce monde une sorte de grands socrate auxquels on n'aurait rien à répondre qu'il ne nous reprit instamment ; qu'on ne puisse pas même lui faire quelques reproches sur de mauvais traitements, mauvais jugements ; mais non, il m'est apparu bien vite que Socrate était d'autant plus un sophiste et que cette croyance en une philosophie unanime était caduque, un peu vieillotte, pas à jour.
La philosophie est bien-heureuse de se croire parents de toute la progéniture des sciences ; elle n'est pourtant que son parent pauvre, une bonne mère un peu trop contraignante qui se croit légitime à donner des conseils quant à l'herméneutique des Principias de Newton ; ou bien la déontologie du bon-usage de photographier des trous noirs quant au trouble potentiel dans la communauté sus-dite et sa mauvaise disposition à être photographier.
Depuis l'aube des hommes la philosophie s'est changé milles et une fois ; c'est la grande discipline travesti - la logique seul qui était à sa base a permis de ne pas mentir sa réussite et à développer le savoir ; le reste n'a servi qu'à divertir nos philosophiles selon le hasard des cartes de leurs pensées.
Mais cette logique qu'ils se sont accaparé par leur vétilles n'est bien entendu que d'une naissance pas très orthodoxes ; la logique préexistait à sa conception, comme le caillou pour décompter à précéder le chiffre ; comme la boue à précéder les encres ; tout les hommes tant soit peu intelligent sont nés dans les draps d'une logique non pas initié mais infuse.
Les chers philosophiles ont voulu danser sur la réussite de ces conceptions et ont agrandis la fenêtre de leur entendement en nous marronant de ci de la des métaphysiques et autres abat-jour de ses mesdames, ne leur servant au mieux qu'à décorer leur esprit.
Ils ont intrigués peu s'en faut pour nous convaincre du bien-fondé de leur discours sans fondement ; à seul fin de professer bien mal autre-chose, d'autres promesses, parfois les plus viles, les plus villageoises ; en s'accomodant des idiots de l'ontologie pour grossir leur rangs et bien ainsi faire profession de ce qui pour lors était une noblesse désargenté ; de là naquirent les prescripteurs, nos efficients marasmatiques ; qui ne parlèrent pas trop haut des vraies raisons qui les pousser à prononcer pour les familles leur si doctes paroles ; qui n'ont jamais été rien tant que de paroles à l'envolée.
Comme réussite civile je crois que la guerre est préférable en ce qu'elle fait haïr ; je crois que manger est préférable en ce que l'on repose un peu sa ire ; je crois qu'aimer est préférable, faire l'amour est plus enviable que leur façon de penser.
Écrire est plus à l'avenant que lire ou s'instruire ; acter est plus utile que de s'interroger ; regretter est plus averti encore que de s'attendre à tout.
Mais ce qui plaît le plus évidemment à nos très chers philosophiles n'est pas de bâtir une ligne de force ou de se faire des idées, de s'abuser : ils veulent complaisament user de leur droit de l'homme et très inhumain quant à se mormonner à deux pas : ils aiment et nous l'avouent de citer les leurs à grandes eaux, maitres ou bonniches ; pourvu qu'il s'y sentent comme dans un album de famille.
Ces philosophiles, si précieux sur les petits noms, les petits principes ; sont aussi de sauvageonnes dames de cours qui nous ont marqué au feutre blanc la trace de leur cul sur un siège en velours.
N'essayer pas surtout, de les inviter à se rendre compte que mesdames ont perdus de la perruque ; sitôt vous serez bons à vous en aller paitre chez le voisin qui élève du fenouille qu'il donne à nos cochons.
Bien, je me laisse aller à ma satyre, parcequ'ils ont du mérité à ce qu'on les fesse avec de la trique et quelque peu d'un plaisir que n'aurait trop boudé Sade - essayons de reprendre le change en ne leur laissant rien à ses veules.
Je vais durcir mon trait jusqu'à ce que Dieu mon âme soit aussi méchante, aussi promise aux sacrements ; à la peine ; qu'ils auront à m'appeler leur diable ce cher Grappin.
Ce fut le premier jour.
Yorumlar