Tu n'iras pas au paradis à vingt ans

Dieu devrait être plus regardant sur le fait des hommes quant à les convier au paradis.

Ça éviterait que l'on ait de mes soeurs converties de vingt ans qui me disent : "je travaille pour le paradis".

"Tu n'iras pas au Paradis à vingt ans".

Dieu devrait se préoccuper d'un âge minimum pour entrer au Paradis.

Soyons sérieux, dans aucune religion il n'est écrit qu'il faille être pur dès le berceau jusqu'à un âge canonique.

Il faut d'abord beaucoup se tromper, et parfois à dessein, il faut parfois parjurer, il faut pêcher gravement si l'on croit Dieu et sa miséricorde, comme ils le font.

Je n'ai jamais compris ces gens qui nous parlent en effet à tout bout de champ du Dieu-miséricordieux et ne font à priori rien pour en dépendre : ils se pourraient qu'il croit que la miséricorde de Dieu lui coûte plus qu'il ne le dit ?

Et si c'était le bonheur de Dieu que d'octroyer son pardon ?

Je ne conçois pas que les hommes soient des saints sans qu'ils n'aient rien à se reprocher.

Ces gens ont seulement une pulsion de mort et se veulent arrivés les mains propres pour serrer la main de Dieu comme s'ils n'étaient rien moins qu'au fait de son entendement, se voulant des semblables.

Je dirais plutôt à Dieu que j'attends de beaucoup me tromper et que Satan me saille, encore, qu'il me promette et que je cède.

Je sais bien où mon âme se doit à être le jour où me viendra le temps de perdre la vie.

Viendra la bonne heure de me pardonner, qui est toujours une prémisse à la miséricorde.

Si je suis pris au dépourvu de mourrir sans que rien ne paraisse tout au fond de la classe ; eh bien j'aurais été au point de me dire : J'ai vécu Dieu, oui, j'ai pêché selon que tu m'as fait la vie. Sans jamais compter sur ta miséricorde comme tout ses gens ont vécu ; mais certains que j'aurais en mon coeur tant de regrets que mon âme au moment ultime, ne serait pas moins que donnant-donnant, une âme qui en connait le prix et ne marchande pas de repentir.