Ma tête est rempli d'onglet ouvert que je n'ai pas le temps de consulter. Ils sont là, entreposés sans rangement et m'attendent, et parfois dans un impossible souvenir ils me réclament à leur existence ; instamment je les chasse et je sais pourtant qu'ils reviendront.
Mon navigateur est à ce point : des onglets qui sont en réserve, quinze ou vingt qui sont chaque fois plus petit encore lorsque l'un d'eux se prend de naître à leur côté.
Voilà peut-être un mois que cette onglet de l'Action Humaine de Mises est ouvert sans que je ne le consulte. Pareillement ces éléments de Curtis Yarvin dont j'aimerais faire un article.
J'ai la chance de m'etre délester ce jour d'un documentaire sur le naturisme auquel je m'intéresse en ce moment ; j'ai dû prendre deux heure de ma journée afin de l'entrevoir au mieux et fermer enfin la porte à ce très cher onglet - l'Islande est un pays nudiste.
J'ai encore ce film de propagande sur les débuts de la République Chinoise.
Et ma tête est donc à cette image : j'ai ma mère en pensée, mon père - mes douze frères et sœurs auquel je me navre de manquer d'attention.
J'ai ce travail, cette randonnée, ce regard, cette lettre, cette seconde lettre, le souvenir de cette soirée et de cette fille, de son sourire quand elle prenait ses chips au parmesan. Et cette langue, et ma langue - et ce style et le mien, et de mon esprit si pauvre en ce moment, et de ce journal, si pauvre en ce moment ; je crois que me viendrais à ce moment la pensée qu'il faudra que je me relise.
Tout au plus un moyen de se défaire, histoire peut-être de ne rien faire.
On me croirait fainéant à voir ainsi mes professions ; pourtant c'est un travail sans nom de "se divertir" avec la férocité d'un fichier excel.
Ma tête est un navigateur.
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